mercredi 18 février 2009

Chronique d’une Logique d’insurrection annoncée.

36 millions € déjà?
A raison de 3 millions d’euros par jour, dépensés pour les effectifs militaires mobilisés en Guadeloupe depuis le 07 février 2009.
Après 12 jours de mise en place, la facture s’élève déjà à 36 millions d’euros.
Jusqu'à quand ?
Nous sommes en période de crise économique, mais l’état français trouve des fonds pour payer des soldats, qui ont pour mission de provoquer les Guadeloupéens qui revendiquent une juste cause, alors que la police locale gérait depuis un mois sans inconvénient.
Le Président de la République française aurait du prendre en considération plus tôt leurs revendications. Une vie Humaine aurait été épargnée, et l’escalade de violences constatée aujourd’hui, n’aurait pas lieu d’être.
En attendant un crime a été commis en Guadeloupe, il aurait été commandité par les services secrets français qui ont peut être envoyé un tireur d’élite?
Bientôt nous découvrirons peut être? l’arme du crime préalablement placée dans un ghetto. Un innocent noir sera très certainement condamné.
Le Président de la République française vient de commettre une erreur de jugement irréparable en tentant d’ignorer le conflit, qu’il a sciemment envenimé.

Une plainte contre le chef d’état français, s’impose pour homicide volontaire et non assistance à personne en danger.
Comment-Taire: Théo LUBIN
Jeudi 19 Février 2009
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Dessin Marc CHIBBON - Scénariste: Guy GORE


Un syndicaliste d'une cinquantaine d'années a été tué par balle dans la nuit de mardi à mercredi en Guadeloupe, a-t-on appris auprès du préfet de Guadeloupe, Nicolas Desforges, qui a précisé que trois policiers ont également été blessés au cours de la nuit. Jacques Bino, agent des impôts et syndicaliste de la CGTG, a ététouché au thorax par un tir mortel en provenance d'un barrage tenu par des jeunes, ou provenant des immeubles de la cité Henri-IV à Pointe-à-Pitre, a précisé M. Desforges à l'Associated Press. M. Bino rentrait en voiture d'un meeting, selon les déclarationsde son passager, qui a expliqué qu'ils avaient été victimes deplusieurs tirs en provenance du barrage de jeunes ou de la cité.Les secours avaient été appelés à minuit pour un homme blessé'', mais pompiers et policiers n'ont pas pu se rendre sur les lieux, car ils ont essuyé des tirs de fusil de chasse, a expliqué le préfet. L'un des policiers a été blessé à l'oeil à cette occasion. Vers 2h50, lorsque les secours ont pu atteindre la victime,celle-ci était morte. Cet homme n'a pas été tué lors d'un affrontement avec lesforces de l'ordre'', a souligné le préfet, qui a dénoncé desviolences urbaines graves''. Le bilan fait également état de trois policiers blessés,puisqu'outre le policier touché lors de l'intervention dans la cité Henri-IV, deux autres policiers ont été touchés au cours de la nuit par des cartouches de fusils de chasse, à Pointe-à-Pitre.

Témoignages du Front: "Violences policières en Guadeloupe" (cliquez ici)


L'escalade de la violence qui fait l’état d’un mort en Guadeloupe depuis le début des événements, vient du fait que le gouvernement français durant un mois a négligé le mouvement social des Guadeloupéens, jusque là encore pacifique.
Avant d'entamer les négociations le chef d’état , en guise d'avertissement a fait appel à son dispositif de répression en envoyant, en plus des 4000 gendarmes et CRS sa milice spéciale conçue pour des missions secrètes.

Ce dispositif coute déjà 3 millions d'euros par jour aux contribuables français. (Cliquez ici pour lire l'article)


L'Etat français a tiré sur la foule à plusieurs reprises en Guadeloupe : 1910 - 1925 - 1952 – 1967.

En 1967, suite à un fort mouvement de grève, messieurs MESSMER, MARCELIN et DE GAULLE ont fait tirer sur la foule et tuer plus de 170 personnes -


Leurs objectifs sont de mater la rébellion par la force, pour casser le caractère pacifique qu'avait prit se mouvement social.
Les casseurs et les incendiaires guadeloupéens ont bon dos, puisqu’ils sont les victimes des assauts de leurs assaillants militaires français, qui déjà se sont fait remarquer par leurs exactions provocatrices, racistes et négrophobes.

Il faut savoir aussi que les propriétaires (colons) des magasins et grandes surfaces, viennent de perdre un mois de recette, et ils sont prêts à tout et surtout à mettre le feu dans leurs boutiques, pour toucher la prime d'assurance. (L'exemple crédit Lyonnais).

Restons vigilants!
Résultat : la Guadeloupe exemplaire; par le sacrifice d’un mois de salaire, de perte d’emplois, de restriction alimentaire, et la perte d'une vie humaine a montré au peuple français leur ténacité et leur pouvoir de ne plus se plier au gouvernement néo colonialiste français.

Le peuple français, serait-il capable de tenir le siège d'une grève générale à l'échelle nationale?

Le peuple antillais par son action défend le droit du peuple français. Il réclame une augmentation des salaires, des prestations sociales et la baisse des produits de consommation, pour relancer le pouvoir d’achat.

Hier nous étions en logique d’INSURRECTION.
Aujourd’hui nous sommes en logique de REPARATION.
Demain nous serons en logique d’INDEPENDANCE.

Comment-taire!.Théo LUBIN
Mercredi 18 Février 2009

MEGAVIDEO: 53mn "LES DERNIERS MAITRES DE LA MARTINIQUE"

(Cliquez ici pour voir la vidéo)

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Dépèche AFP: Mercredi 18 Février 2009

Un homme d'une cinquantaine d'années a été tué par une balle tirée "depuis un barrage tenu par des jeunes" dans la nuit de mardi à mercredi à Pointe-à-Pitre, a-t-on appris auprès de la cellule de crise de la préfecture de Guadeloupe, confirmant une information d'Europe 1.

La Guadeloupe a connu une nouvelle flambée de violence dans la nuit de mardi à mercredi, avec au moins trois policiers et trois gendarmes légèrement blessés par des tirs d'armes à feu alors que les affrontements entre jeunes et forces de l'ordre se multipliaient.

Des magasins ont été pillés à Pointe-à-Pitre, principale agglomération, et dans d'autres localités, et des barrages, parfois enflammés avec de l'essence et des pneus, érigés dans les rues désertées par les habitants. Des affrontements se poursuivaient après 02H30 (07H30 à Paris), selon la préfecture.
Trois policiers ont été légèrement blessés par des tirs d'armes à feu dans une cité de Pointe-à-Pitre, où ils avaient été appelés pour une intervention, selon la même source.

A Baie-Mahault (10 km de Pointe-à-Pitre), des jeunes armés de fusils à pompe ont tiré à balles réelles en direction des forces de l'ordre et trois gendarmes ont été légèrement blessés, tandis que trois jeunes ont été interpellés, selon le maire de la ville, Ary Chalus.
De violentes échauffourées ont opposé dès 19H00 mardi (mercredi 00H00 à Paris) une centaine de jeunes à des gendarmes mobiles dans la zone commerciale de Destrelland de la localité, qui avait brièvement rouvert le week-end sous haute surveillance policière.
"Les jeunes ont même tiré sur l'hélicoptère qui amenait sur place le colonel de gendarmerie", a affirmé M. Chalus, évoquant des scènes de "chaos". "On risque d'avoir des familles endeuillées, il y a des enfants de 15 ans qui sont en train d'affronter les gendarmes".

Face à ce regain de violences, le "collectif contre l'exploitation" (LKP), qui mène la grève générale qui paralyse l'île et son activité économique depuis pus de quatre semaines, et le gouvernement ont lancé des "appels au calme". "Ne mettez pas votre vie en danger, ne mettez pas la vie des autres en danger", a demandé le leader charismatique du LKP, Elie Domota, en créole, sur la radio RCI.
Mais il a qualifié de "provocation" les actions des forces de l'ordre, demandant au préfet de "retirer ses gendarmes", accusés d'avoir lancé des insultes racistes aux membres du LKP lors d'interventions lundi sur des barrages montés par les grévistes.
Et sur RTL, il a accusé le gouvernement de s'être mis aux abonnés absents et de considérer la Guadeloupe comme une "colonie" traitée avec "mépris".
Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a lui aussi lancé, sur Europe 1, un "appel au calme", estimant que "la place des uns et des autres, est davantage autour de la table que sur les barricades".
Mais les négociations sont au point mort, le LKP accusant le gouvernement d'être revenu sur un engagement du secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo de compenser, par des baisses de charges, une hausse des bas salaires. L'exécutif assure qu'il n'en est rien et renvoie un accord aux "partenaires sociaux".
Plusieurs magasins et entreprises du groupe béké (descendants de colons blancs) martiniquais Bernard Hayot (GBH) ont notamment été pillés, dont un hypermarché Carrefour.
La grève a cristallisé un profond malaise économique et social, sur un fond historique marqué par l'esclavage. Les revendications du LKP portent notamment sur la cherté de la vie, dans des Antilles françaises où quasiment tout est importé, alors que le taux de chômage est le plus élevé de l'Union européenne et le PIB par tête deux fois inférieur à la métropole.

Le président Nicolas Sarkozy doit recevoir jeudi à Paris les parlementaires et présidents des collectivités territoriales de Guadeloupe et Martinique.



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